Les trois questions qu’un manager lean devrait savoir poser
Dans mon précédent post, je soulignais l’importance des questions dans le management terrain. Dans ce post, je présente les trois questions qui me semblent les plus importantes à savoir poser. Certes, la liste n’est pas exhaustive. Je compléterai la liste de questions dans un futur post.
Comment faites-vous votre travail?
Cette question a un lien direct avec le travail standard. La définition du travail à faire et la formation qui s’en suit. Est-ce que la personne en face de vous sait correctement comment faire son travail et a-t-elle été bien formée pour le faire ? On ne peut pas s’attendre à ce que quelqu’un produise de bons résultats s’il/elle ne sait pas comment faire son travail. Cela semble être du bon sens mais regardez autour de vous… Combien de personnes ont une définition claire de leur mission ou de leurs méthodes de travail? Combien ont suivi une formation et une évaluation (audit) sur ce point ?
Comment savez-vous que vous travaillez correctement?
Cette question concerne la clarté des objectifs. Est-ce que la personne sait ce que l’on attend d’elle ? Sinon, comment s’attendre à obtenir de bons résultats ? Il y a deux dimensions à cette question : la dimension quantité et la dimension qualité.
S’agissant de la dimension quantité, selon votre « pitch time », on cherchera à savoir par exemple si l’operateur (trice) sait exactement quel est son objectif de production pour la tournée, l’heure, le quart d’heure ou, plus finement, est-ce qu’il/elle sait dire s’il/elle tient le takt time. Il y a là un lien direct avec tous les outils de management visuels. Par exemple il/elle saura dire facilement s’il tient le takt time s’il y a un afficheur qui compare son temps d’opération du dernier temps de cycle au takt time.
La deuxième dimension de cette question est la qualité du produit sorti. Comme la personne sait-elle que le résultat de son travail est de bonne qualité? En effet, livrer la bonne quantité ne suffit pas. La qualité est également un point crucial et il important, par exemple, qu’elle sache comment valider la qualité de son produit (résultat de son travail) avant de le transmettre au poste suivant (principe built-in quality).
Que faites-vous en cas de problème ?
Malgré tous les efforts pour que tous se passe bien, il y aura des problèmes. Il est donc important que la personne en face de vous sache quelle est la procédure à suivre en cas de problème. La philosophie de base du lean est de donner un maximum d’autonomie à l’operateur pour « arrêter la ligne » en cas de problème, voire avant son occurrence (Jidoka). Le team member (l’operateur) et le team leader (que l’operateur appelle en tirant sur la corde) sont des pièces maîtresses dans le dispositif ici.